

Avant la conquête romaine, les populations établies à l’Est du fleuve de Melwiya étaient unies sous le royaume de la Masséssylie. Cet État était riche en hommes et en produits du sol, la culture des céréales et l’élevage du bétail y étaient développés ; il ne comprenait probablement qu’un fort petit nombre de villes comme Siga, qui avaient remplacé les anciens refuges construits avec des pierres sur les hauteurs.
En -105, d’après l’historien romain Salluste (Guerre de Jugurtha), le fleuve Mulucca (Melwiya) séparait le royaume de Jugurtha, roi de Numidie, de celui de Bocchus, roi de Maurétanie. D’après certaines sources, le "castellum de Melwiya" serait le Jbel Mahsseur situé à 20 km au sud d’Oujda.
En 42, la Maurétanie, devenue province romaine, est divisée en Maurétanie césarienne, s’étendant de Sétif à la Moulouya, et Maurétanie tingitane, comprise entre l’océan Atlantique et la Melwiya. En dehors de Rusadir (Melilla ou Mlilia), comptoir fondé par les Phéniciens et utilisé par les Romains. Certains historiens disent qu'il s'agissait peut-être de Lanigare, mentionnée par Ptolémée ; d'autres avancent Stabulum regis située à l'ouest de nigrensis (Tafna).


Aucuns documents archéologiques ne sont venus apporter des éléments décisifs pour éclairer la présence romaine dans la région. Les traditions locales actuelles n'ont pas oubliées Rome complètement : des fractions de la tribut des Beni Snassen (El Begia) prétendent être les descendants des conquérants romains.
À partir du IIe siècle, le judaïsme, ensuite le christianisme, se répand dans la région.
Des clans judaïsants et semi-nomades, s'établissent dans la région de Tlemcen et de Taza. Les persécutions antisémites des Wisigoths et de Justinien dirigea beaucoup de juifs dans la région de la Moulouya, où ils étaient florissants. Les traces de l'antiquité juive sont dans la légende de Sidi Yahya Ben Younès qui perpétue le souvenir d'une grande époque pour les juifs de la région.
L'antiquité tardive voit la cuvette d'Oujda occupée de nombreux villages. L'historien Abou Hamid Elguazali, selon des traditions recueillis par lui-même, prétend qu'ils étaient habités par des chrétiens qui vivaient sous le règne d'un roi appelé El Ablak El Fortas (l'albinos teigneux).
Conquête arabo-musulmane
En 682, la conquête arabe entreprise par Oqba Ibn Nafi Al Fihri sous le règne des Omeyades de Damas, est parachevée vers 705 par Musa ben Nusayr.
Au milieu du XIe siècle, Oujda prend de l'importance grâce à son statut de ville relais sur la voie Sijilmassa – Orient. Au fil de l'histoire des dynasties qui se succèdent en Occident musulman, Oujda finit par assumer une fonction stratégique importante chez les Mérinides, installés à Fès ; en l'occurrence celle de base arrière dans leur conflit avec les Abdelouadides de Tlemcen. Cette situation est à l'origine de plusieurs invasions destructrices auxquelles Oujda fut exposée. De même, elle connut beaucoup de difficultés en se ralliant tantôt à l'Est, tantôt à l'Ouest en raison de sa situation sur le champ d'affrontements entre les Saadienss et les Turcs. Longtemps, les souverains de Fès et de Tlemcen le disputèrent et dès le XVIe siècle, il fut brigué par les dynasties chérifiennes du Maroc et les Turcs d'Alger. En 1692, le sultan Ismail en chassa les Turcs qui ont établi leur hégémonie sur l'Algérie. Mais Oujda tombe de nouveau sous la domination turque au siècle suivant.
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